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Amis du laboratoire Arago
17 juillet 2013

Conférence du 17 juillet 2013

Biodiversité : de l'océan et la forêt, à la cité - 17 Juillet 2013

 

Les grandes questions environnementales aujourd’hui touchent à « énergie », « eau », « changement climatique » et « biodiversité ». La biodiversité est très menacée actuellement pour quatre grandes raisons qui sont la destruction et la contamination des milieux naturels, la prédation en excès et la surexploitation des ressources naturelles, les introductions anarchiques d’espèces de milieux à d’autres et le réchauffement climatique, dans lequel l’humanité a bien sa part. L’humain a très rapidement, après la conquête du feu (vers 800 000 ans), le développement de l’agriculture et de l’élevage, la fin du nomadisme au Néolithique (12-8 000ans) et plus tard l’invention de la machine à vapeur (fin XVIIIème) été de plus en plus impactant sur les milieux naturels et les a transformés. Le développement industriel a nécessité charbon et pétrole, tout ceci associé à une expansion démographique sans précédent. Nous ne faisons en fait aujourd’hui que prolonger et accélérer ce mouvement, amplifié par cette démographie et l’idée délétère « d’asservissement » de la Nature. En trois-quatre siècles, l’humanité aura épuisé la totalité des ressources combustibles fossiles accumulées durant des centaines de millions d’années et aujourd’hui les espèces vivantes disparaissent de la planète à un rythme 100 à 500 fois plus rapide que le taux « naturel » d’extinction attendu ! Cinq crises d’extinction massive ont eu lieu depuis 570 millions d’années et la sixième, cette fois-ci générée par une espèce, l’humain, est-elle en cours ? Nous assistons à des prévisions de plus en plus précises de fin de ressources finies. La biodiversité est bien autre chose que les seuls catalogues ou inventaires d’espèces qui ont été élaborés à partir de grandes expéditions ou de travaux sur de longues périodes sur le terrain. Elle est en fait l’ensemble des relations établies entre les êtres vivants entre eux et avec leur environnement, c’est la fraction vivante de la nature ! Les écosystèmes les plus riches en espèces sont, sur les continents les forêts tropicales humides, et dans les océans les récifs coralliens. Depuis 2007, l’humanité à basculé vers la vie dans les cités. Quelles sont les menaces qui s’accumulent et pourquoi faut-il impérativement enrayer cette érosion de la diversité biologique ? Les Nations Unies avaient fixé l’année 2010 pour l’arrêt de cette érosion et nous avons échoué : alors, pourquoi réussirions-nous mieux entre 2010 et 2020 ? Projet réaliste ou rêve insensé ? Nous réfléchirons aux limites d’adaptabilité des écosystèmes et de l’Humain lui-même. Dans ce cadre, l’apport des sciences participatives est très substantiel, tant pour fournir de la donnée aux chercheurs qui ne peuvent être présents partout et tout le temps que pour responsabiliser grand public et « amateurs » et, collectivement, faire pression sur les acteurs d’un développement insoutenable.

 

Conférence présentée par Monsieur Gilles BOEUF , Laboratoire Arago, Banyuls-sur-mer, Professeur à l’Université Pierre & Marie Curie, Président du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris

 

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